[Méditation
à Nazareth, le 31 décembre 1897, devant la crèche]
Mon Seigneur Jésus, vous me voyez de
votre crèche ... Oh ! faites que je vous y console, que je ne vous y fasse pas
de peine... Hélas ! on fait parfois aux hommes de la peine sans le vouloir...
faites que je ne vous en fasse jamais !...
Mon Dieu vous m'avez tiré de la boue
où j'étais plongé (des vanités du monde, de la gloire et de l’argent) pour
faire de moi votre petit frère, pour me donner cette vocation bénie de partager
votre vie : Oh ! rendez-moi fidèle mon Dieu !... Soutenez-moi pour
que je sois fidèle à une telle grâce ! [...]
Il me semble qu'il y a dans ma vie
cinq années particulièrement grandes et bénies, celles de mon baptême, de ma
première communion, de ma conversion, de mon entrée à la Trappe, de mon entrée
dans cette vie cachée (…) conforme à la vôtre. C'est cette année, le 14 février
97, que vous m'avez fait cette dernière grâce... Merci, merci, merci...
Maintenant, ô doux enfant Jésus que j'adore dans cette petite crèche,
faites-moi être fidèle à cette grâce infinie : me voici suppliant à vos
pieds : secourez-moi ; je vous demande une seule chose, mon
Dieu ; la fidélité : faire votre volonté tous les instants de ma
vie : c'est tout ce que je vous demande pour moi. Et je ne vous fais
ensuite qu'une autre demande, que je vous fais en vue de vous, vous le
savez : je vous demande pour tous les hommes ce que je viens de vous
demander pour moi : que tous
fassent votre volonté, mon doux Jésus. Amen.